Tournée ENFANTILLAGES 4 en son spatialisé, réalisation technique par Espace Concept
Aldebert est un artiste singulier qui parvient à marier une poésie rebelle et un son rock’n’roll avec succès en alternant disques et tournées depuis plus de 20 ans.
Après plus d’une centaine de dates théâtre et en stéréo, la tournée « Enfantillages 4 » a basculé en Zéniths, et en son spatialisé géré sur SPAT Revolution par l’équipe d’Espace Concept.
Durant cette tournée, l’intelligibilité du système sonore est une priorité, tout en conservant une pression SPL contenue. En effet, dans la salle se côtoient différentes générations et le spectacle doit respecter la législation jeune public.
Dans ce sens, un kit entièrement composé de micros numérique Neumann a été utilisé. Ces micros permettent un mixage totalement constructif et limitent radicalement les traitements nécessaires à l’intelligibilité.
De plus, une diffusion spatialisée issue d’un système SPAT Revolution a été installée par l’équipe Espace Concept, dans le but de franchir un nouveau cap dans le démasquage des sources entre elles.
Compte-tenu de la réalité de production, la diffusion spatiale frontale en SPAT Revolution a été privilégiée. En effet, elle apporte un vrai plus dans la dissociation des timbres, dans la cohérence entre l’espace scénique et le son perçu par les spectateurs.
« Un des atouts importants du SPAT est justement de pouvoir créer différentes rooms, qui utilisent les algorithmes de spatialisation les plus adaptés aux résultats recherchés.
Dans notre spectacle, les arrangements sont très riches. Le fait que le SPAT permette de séparer les sources et surtout que tout le public puisse profiter d’une image sonore cohérente permet de charger les orchestrations autant qu’on le souhaite. On a pu garder les arrangements du disque sans se poser de question » explique Christophe Darlot, artiste et technicien de l’équipe Aldebert.
Moins de traitements sont à prévoir pour obtenir la même intelligibilité. La répartition dans l’espace permet d’ajouter beaucoup de sources sans modifier excessivement leurs spectres.
« A l’intelligibilité équivalente, nous jouons de l’ordre de 3dB moins fort qu’en stéréo. Nous sommes d’ailleurs dans une vraie démarche globale de diminution de la pression acoustique, en commençant par les sources sur scène » selon Christophe Gaiffe, ingé-son façade.
Le spectacle accueille un jeune public, ce qui induit de respecter la législation spécifique sur les pressions acoustiques de 94dB(A) et 104dB(C) pour le public jusqu’à 6 ans révolus. La diffusion spécialisée permet de jouer 90dB tout en assurant une couverture très homogène.
Les musiciens jouant à 17h sur cette tournée, il était nécessaire d’avoir une certaine rapidité de montage. Le son spatialisé ne met pas plus longtemps à être mis en place qu’en stéréo.
Pour conclure, cette application sur un spectacle rock’n’roll estampillé « jeune public » met en évidence d’autres atouts du son spécialisé. Répartition de la pression acoustique, richesse des contenus sonores et respect de l’intelligibilité à des niveaux sonores maîtrisés, cohérence entre scène sonore et visuelle ; la spatialisation sonore apporte des solutions concrètes à certaines problématiques auxquelles des générations de techniciens du son se sont confrontées depuis que la sonorisation existe.
Pour en savoir plus, découvrez le reportage de SonoMag : https://www.espaceconcept.eu/wp-content/uploads/2025/04/article-SonoMag-Enfantillages-Aldebert-son-spatialise-nexo-par-espace-concept-.pdf